Actualités
🍪 Cookies sans consentement
💥 750 000 € d’amende pour les éditions Condé Nast
Régulateur : Cnil
Source : SAN 2025-010 du 20 novembre 2025
La CNIL vient de sanctionner Condé Nast, le célèbre éditeur de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD France à hauteur de 750 000 € pour des manquements graves à la réglementation sur les traceurs.
⚠️ Faits reprochés par la CNIL
-Dépôt de traceurs avant consentement des utilisateurs.
-Information incomplète ou trompeuse sur les finalités des cookies.
Certains traceurs étaient présentés comme « strictement nécessaires » alors que ce n’était pas le cas.
-Défaillance des mécanismes de refus/retrait du consentement du site vanityfair.fr.
Les traceurs restaient actifs malgré un refus explicite ou un retrait.
-Faits aggravants : Lors des contrôles réalisés en 2023 puis en 2025, la CNIL a constaté que des cookies continuaient d’être lus malgré le retrait du consentement, ce qui constitue un manquement d’une gravité élevée !
Les publications Condé Nast auraient dû se mettre en conformité à dès la mise en demeure de 2021.
📅 Une affaire qui dure
➡️ 2019 : plainte de l’association NOYB.
➡️ 2021 : mise en demeure de la CNIL.
➡️ 2023-2025 : contrôles confirmant les manquements.
Comme pour toute sanction, celle-ci prend en compte :
- La gravité : Plus la violation est grave, plus le montant de l’amende peut être élevé.
- Le volume d’utilisateurs concernés (plus de 7 millions de visiteurs entre juin et octobre 2023, dont 6 millions en France).
- La taille de l’entreprise.
🎯 Pourquoi c’est important
-Un consentement libre, éclairé, préalable est requis avant tout dépôt de traceur.
-Présenter des cookies comme « strictement nécessaires » pour éviter la nécessité d’un consentement peut être requalifié en tromperie.
-Les mécanismes de retrait du consentement doivent être efficaces et alignés avec le choix de l’utilisateur.
-Cette décision rappelle que même des acteurs médiatiques ne sont pas à l’abri d’une sanction.