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🇫🇷 Données accessibles sur un serveur
Source : SAN 2021-20
🔒 Des données bancaires laissées sur un serveur : un prestataire sanctionné de 180 000 euros
Une société de prestation de service de paiement a été condamnée par la CNIL à une amende de 180 000 euros pour de graves manquements à la protection des données personnelles.
Faits :
- En 2015, la société a réutilisé des données personnelles issues de ses bases pour des tests internes.
- Les données de 12 millions de personnes sont restées stockées sur un serveur non sécurisé, librement accessible depuis Internet.
- Cette situation a perduré de 2015 à 2020, en l’absence de procédures de sécurité adaptées.
Violations constatées :
- Article 32 du RGPD : Sécurité des traitements
- Le responsable de traitement n’a pas pris les mesures nécessaires pour garantir :
- La confidentialité
- L’intégrité
- La disponibilité
- La résilience des systèmes et services de traitement.
- Article 28(3) du RGPD : Sous-traitance
- Les contrats de sous-traitance n’étaient pas correctement formalisés.
- Ils ne contenaient pas les clauses adéquates pour garantir que les sous-traitants respectent le RGPD lors du traitement des données personnelles.
- Article 34 du RGPD : Notification aux personnes concernées
- Le responsable de traitement n’a pas informé les personnes concernées de la violation des données, alors qu’il y avait un risque élevé pour leurs droits et libertés.
Contrôle et coopération européenne :
La CNIL a effectué un contrôle en 2020.
Les personnes affectées résidant dans plusieurs pays de l’UE, la CNIL a coopéré avec les autorités de contrôle :
- Allemagne
- Espagne
- Italie
- Pays-Bas
Conséquences :
- Amende administrative : 180 000 euros.
- Décision publique : Impact sur la réputation de l’entreprise.
Pour éviter de telles sanctions, les entreprises doivent :
- Garantir la sécurité des données : Protéger les systèmes avec des mesures techniques et organisationnelles adaptées.
- Formaliser les contrats de sous-traitance : Inclure des clauses précises pour assurer la conformité des sous-traitants au RGPD.
- Notifier les violations de données : Informer rapidement les personnes concernées en cas de risque pour leurs droits et libertés.
- Limiter l’utilisation des données : Éviter la réutilisation de données personnelles sans garanties strictes, même pour des tests internes.